Tran Anh Hung est un grand artiste avant que d'être un grand metteur en scène, pour cela il suffit de voir sa façon de filmer, la beauté des cadrages, l'importance qu'il donne au son. Les cinéphiles se souviennent de sa trilogie vietnamienne L'odeur de la papaye verte ( qui est resté très longtemps à l'affiche, je l'ai vu deux fois), Cyclo (les bas-fonds de Saïgon, un film d'une beauté...effrayante !), A la verticale de l'été (mon préféré, vu quatre ou cinq fois tant il me plongeait dans un bienheureux état hypnotique !)
La balade de l'impossible est donc son quatrième film que je viens de voir. Une histoire émouvante, comme les amours d'adolescence, mais aussi tragique, déchirante, parce que vient le moment d'accepter la réalité, c'est à dire de devenir adulte. Le vent, la pluie, la neige sont comme les témoins des émotions resentis par les personnages. Les mouvements de caméra sont comme le pinceau d'un peintre qui appliquent les couleurs du drame annoncé.
Mais en sortant, on est moins triste, un air de l'excellente bande musicale nous trotte dans la tête :
https://www.dailymotion.com/video/x2x1fj_the-beatles-norwegian-wood_music