Pierre (ou le voyageur au quotidien) vers la Chine...

Pierre en est à un mois et demi de voyage.

Je ne me lasse pas d'apprendre ce métier qui permet de traverser tant d'horizons.
Y'a t-il toujours une vraie solidarité entre les routiers ?

A une époque lointaine, y'avait une émission de radio qui s'appelait "les routiers sont sympas", c'était durant la nuit me semble t-il et j'écoutais.

Hier sur un parking d'autoroute surchauffé, des routiers bulgares, roumains, italiens, polonais, espagnols etc... avaient garé leur immense bahut et les hommes avaient sortis chaises pliantes et tables et riaient à l'ombre de leur camion. Je n'entendais pas les paroles mais je me demandais en quelle langue ils s'exprimaient et s'il y avait des rivalités et des affinités de pays entre eux.

Je n'ai pas vu de bétaillères, donc, sûr de sûr Pierre n'était pas là.

Dom.

Salut Ouah!Patrick,

C'est genial ton recit. Sans citer ni nom de pays, ni lieu, l'imagination peut partir dans tous les sens. Je decouvre ici un monde auquel je n'avais jamais pense avant. Celui des convois. Celui des routes de la soie des temps modernes, un peu. Celui de voyages d'hommes de plusieurs semaines, pour le commerce de marchandises, comme cela se fait depuis des siecles.

J'aime bien le monde des routiers. Je n'ai pas souvent l'occasion de faire du stop, mais quand j'en fais, j'aime bien embarquer dans un gros camion et ecouter les voyages des routiers, quelqu'ils soient. Jamais montee dans un camion-betaillere, mais j'imagine que lorsque vous voyagez en convoi, vous ne pouvez pas vous arreter quand vous voulez.

Merci pour ces nouvelles decouvertes, un plaisir.

Lilie

Coucou Wapata

Je suis d'accord avec Lilie et tout comme elle, je ne m'étais jamais vraiment posée de questions avant sur le monde des routiers, c'est chouette que tu nous le fasse découvrir.

Arrivés au poste de douane, les services vétérinaires attendent nos
amis pour un examen complet des animaux ; c’était prévu et cela tombe pile
le jour de repos. Deux grands corrals ont été montés exprès pour l’occasion. On
vide la première bétaillère, les vétos auscultent minutieusement les bêtes une
par une dans le corridor aménagé entre les deux corrals. Puis c’est au tour de
la deuxième et ainsi de suite jusqu’au dernier équidé. Il leur aura fallut
quatre jours. Du coup le chef téléphone au client pour lui annoncer les
nouvelles : tous les chevaux sont admis sur le territoire mais on aura
trois jours de retard. Dernier chargement, bizarrement c’est celui qui prend le
moins de temps, l’habitude peut être. Le jour de la livraison arrive, le
fourrage est presque fini, les hommes fatigués, les chevaux impatients d’en
finir.


C’est le jour J, le convoi pénètre dans une grande ville moderne. Le
chef suit les infos données par le client, traverse la grande banlieue puis la
moyenne et enfin la petite banlieue. Les rues se resserrent de plus en plus,
les chauffeurs sont inquiets car les carrefours sont de plus en plus étroits,
les manœuvres sont systématique pour passer. Et on fini par entrer dans le
centre ville. Stupéfaction de la police, sirène, arrêt du convoi, contrôle des
papiers, début des palabres. Incompréhension des policiers puis résignation,
ils décident d’escorter le convoi jusqu’à destination pour le plus grand
plaisir des européens qui commençaient à croire qu’ils étaient perdu.
Finalement ils arrivent à bon port : un centre équestre au cœur de la
vieille ville. La livraison s’effectue sans encombre. Le chef du convoi demande
aux policiers d’escorter le convoi hors de la ville en direction de la
frontière.


Le voyage de retour commence, un peu moins d’un mois et demi de route
et nos « aventuriers » seront à la maison.

the end

(nda: vous pouvez retrouvez l'intégralité de ce texte sur mon blog avec quelques photos de camions )

Enfin le convoi est arrivé à bon port sans encombres pour les animaux et pour les hommes. Quelle aventure ! J'ai lu ton blog qui est très joliment orné, avec de belles pensées de ta soeur et d'amis. Bravo !